Tu n'en fais qu'à ta tête. Pire, tu as invité tes cousins à venir perturber l'action de nos gouvernants.

Mais je veux bien reconnaître chez toi une certaine obstination. Alors je serais franc et direct avec toi : le combat a commencé et nous allons regagner notre liberté.
Nous allons reconquérir, avec humilité, notre spontanéité et notre insouciance. Nous allons faire revenir la vie, celle que nous avons tant aimée sans le savoir.

Si je reconnais un mérite à ton caractère brutal et imprévisible c'est bien d'avoir mis en évidence cruellement les failles de notre société et en même temps le formidable élan de solidarité et de générosité qui se manifeste chaque jour dans nos villes et nos villages.
Je le sais, pour un peu constater ta perfidie, tu dois te réjouir des conséquences de tes actes, les injustices et les disparités se sont creusées profondément mettant en évidence le fonctionnement de notre société et ses choix économiques.
Alors oui, je te le dis, Covid, il nous est permis de rêver à un monde meilleur lorsque tu voudras bien repartir, lorsque tu nous laisseras fatigués mais heureux de panser nos blessures et de pleurer nos morts.

Oui, je te le répète Covid, la considération doit prendre le pas sur la domination. Il est grand temps de reconnaître la valeur de chacun et de faire de la place aux autres et de transmettre aux générations futures un monde habitable.
Pour paraphraser Georges Bernanos, si l'humour est la politesse du désespoir, la plus haute forme de l'espérance c'est le désespoir surmonté. Mais la différence entre l'espérance et l'optimisme, c'est l'action : je vais me faire vacciner.
Et comme disait Spinoza : "Bien faire et se tenir en joie".
Tu vois, je t'ai parlé gentiment Covid. Tu as fait ton sale boulot. Il est temps maintenant de disparaître.
Allez va-t’en …. Adieu Covid